Quel est l’impact de nos déchets sur la nature? Que deviennent ils ?

Chaque année en France, les déchets des ménages sont estimés à 33,7 millions de tonnes par an.

Tous ces déchets générés ont des durées de vie variantes et ne sont pas tous biodégradables (pour plus de détails sur la durée de vie des déchets dans la nature, cliquez ici). Il faut donc les traités, les réutilisés, les recyclés, les valoriser énergiquement ou les incinérer de manière écologique pour éviter qu’ils ne se retrouvent dans la nature et enfin dans l’Océan.

288 millions de tonnes de déchets flotteraient en mer selon l’association Expédition 7e continent qui explore l’Océan à la recherche des déchets (macro et micro déchets). On y retrouve surtout des produits en plastique tels que les sacs plastique qui polluent l’océan et détruit la biodiversité.

D’autres déchets dangereux comme les DEEE (déchets d’équipements électriques et électroniques) sont fortement toxiques pour notre santé et pour la planète car ils peuvent contenir des tubes cathodiques, des condensateurs, des cartes électroniques, des piles et accumulateurs ou encore des toners d’imprimante. Selon Consoglobe,  en 2014, 1,4 million de tonnes de DEEE ont été jetés dans les poubelles françaises soit 45,72 kg par seconde. Au total, un Français a jeté 22,2 kg de déchets électroniques et électriques en 2014. Cependant, près de 70% de ces DEEE ne sont pas traités (réutilisation, recyclage matière, valorisation énergétique ou élimination). Le reportage réalisé par Cosima Dannoritzer, la tragédie électronique dénonce le trafic mondial illicite de DEEE.

Vous trouverez en cliquant ici les quantités en temps réel de déchets générés et recyclés en France, en Europe et dans le monde.

Quelles sont les solutions ?

• Le Traitement des déchets: La Responsabilité Elargie du Producteur (REP) implique que tous les acteurs économiques (fabricants, importateurs, distributeurs) sont responsables de la fin de vie des produits qu’ils ont mis sur le marché. Le producteur doit donc prendre en charge financièrement la collecte et le traitement des déchets, soit il peut passer par un éco-organisme agréé par les pouvoirs publics s’il en existe un soit il doit mettre en place son propre système de collecte et de traitement des déchets en passant par des opérateurs de traitement par exemple. Ils existent en France 18 filières REP (Piles et Accumulateurs, DEEE, Véhicules Hors-d’usage, les emballages ménagers, pneumatiques usagés, éléments d’ameublement…). Chaque filière REP a son propre mode de fonctionnement, selon la réglementation mise en place. L’objectif de ces filières est surtout d’améliorer le recyclage des déchets et ainsi mettre en place une économie circulaire. Pour en savoir plus sur les filières REP, rendez-vous sur le site de l’ADEME, ici

Chaque année, le recyclage en France permet d’éviter l’émission de 1,8 million de tonnes de CO2, soit l’équivalent de 800 000 voitures en moins sur les routes selon ConsoGlobe/Le Planetoscope.

• Limiter la production de déchets : de nombreuses initiatives sont mises en place pour réduire notre production de déchets comme favoriser la réutilisation, la vente en vrac ou encore limiter le suremballage des produits. L’eco-conception, par exemple, consiste à prendre en compte l’ensemble du cycle de vie du production dès sa conception (de l’extraction des matières premières à la fin de vie du produit en passant par la production, la distribution et l’utilisation). L’objectif ici est de réduire l’impact du produit sur la nature et prendre en compte la fin de vie de celui-ci.

La ville de San Francisco a pour objectif de devenir la 1re ville à émettre zéro déchet d’ici 2020 par le recyclage, la réutilisation et le composte de tous les déchets de la ville. Selon Consoglobe, en 2010, la ville compostait ou recyclait déjà 75 % de ses déchets.

Recycling in America’s Greenest City from Recology on Vimeo.