Pourquoi vouloir absolument séparer l’environnement du social, l’écologie de l’humanitaire… Alors que tout est lié! Protéger l’environnement, c’est aussi vouloir protéger l’Homme. Oui absolument car nous, êtres-humains, sommes partie intégrante de la nature, de la biodiversité et prendre soin de l’environnement c’est aussi prendre soin de l’homme, c’est aussi vouloir aider les plus démunis, lutter contre la faim dans le monde, contre la pauvreté, aider les femmes, les enfants et tous les groupes appelés : « minorités ».
Oui le changement climatique impacte le développement social et économique des plus démunis. Oui, les pays les plus pauvres sont les premiers à en souffrir. En effet, le changement climatique affecte déjà plus fortement les pays pauvres. La sécheresse et les inondations de plus en plus fréquentes défavorisent l’agriculture. Le changement climatique aggrave donc la faim dans le monde. De plus, l’augmentation des températures et des catastrophes climatiques sont à l’origine de migrations climatiques : en 2013, 22 millions de personnes ont dû quitter leur logement à cause des catastrophes naturelles extrêmes.* Les plus démunis sont aussi plus vulnérables lors d’événements climatiques extrêmes (typhons et ouragans plus fréquents) dus notamment à des habitations moins résistantes… Il faut donc plus d’argent pour construire des infrastructures plus adaptées (infrastructures urbaines, de santé, d’éducation, d’énergie…). Ainsi, le changement climatique peut être à l’origine de nouvelles inégalités sociales…
L’appel des solidarités, mené lors de la campagne présidentielle de 2017, a rassemblé plus de 130 associations et ONG sociales et environnementales afin de lutter contre les inégalités. Cet appel a montré que tout était lié : le social et la protection de la nature sont des causes communes. L’environnement est un tout.
La biodiversité est menacée déjà depuis des décennies, comme le montre les nombreux articles parus ces derniers mois. Les scientifiques tentent depuis longtemps d’alerter sur l’extinction d’espèces causées par les activités humaines polluantes (pesticides, énergies fossiles, destruction des sols, déforestation…). Déjà en 1970, Jean Dorst (biologiste militant à l’ONG les Amis de la Terre et auteur de nombreux ouvrages sur la biodiversité et les déséquilibres dans l’écosystème) avait publié un article alarmant sur la disparition des espèces animales et végétales (voir l’article ici) causée par l’intervention humaine. Or nous dépendons de la nature, pour se nourrir notamment, comme le montre l’inquiétante disparition des pollinisateurs (voir l’article Les abeilles et autres pollinisateurs) qui a des conséquences sur l’accès à de nombreux fruits et légumes… Nous sommes donc tous concernés comme le rappelle Gilles Boeuf, biologiste :
« Il faut comprendre que si cette biodiversité s’en va, l’économie mondiale ne tournera pas du tout de la même façon. On ne mange que du vivant et on ne coopère qu’avec du vivant. Si la biodiversité s’en va, on s’en va nous aussi, puisqu’on en fait partie. Il faut y aller tous ensemble, ce n’est pas qu’un truc d’écolos. » (voir l’article entier ici)
Copyright Virginie Litaudon
*Rapport annuel Global Estimates, publié en 2014 par l’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC) et le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC)
« Au fond de ma tête subsiste l’idée de transformer la terre en un grand jardin, comme en rêvait la Genèse. Nous en serions les jardiniers attentifs et aimants ». Ainsi s’exprimait Jean-Marie Pelt en décembre 2014, dans l’interview exclusive accordée à Paysage Actualités et publiée en mars dernier. Et d’ajouter dans un sourire malicieux : « Mon truc, c’est de marier la nature et la spiritualité ».
Au cloître des Récollets, joyau gothique de Metz occupé par l’Institut européen d’écologie depuis qu’il l’avait fondé en 1972, le botaniste avait accueilli la revue du Groupe Moniteur à l’occasion de la parution, en mai 2015 de l’un de ses derniers ouvrages : « Légumes d’ailleurs et d’autrefois ». Il y confirmait une soif d’apprendre intacte : « J’ai découvert beaucoup de choses que je ne connaissais pas à travers la monographie d’une bonne centaine de légumes, évoqués avec le regard du jardinier comme avec celui du consommateur ».
Jean-Marie Pelt nous avait également dévoilé l’un de ses ultimes projets : la publication d’un livre sur « la beauté du monde », co-signé en novembre avec la chanteuse et religieuse maronite libanaise Marie Keyrouz. « Nous nous sommes retrouvés dans une attitude contemplative et une sensibilité à la beauté du monde, dont celle des paysages qu’on abîme », confiait le botaniste. L’association de la science et de l’art constituait l’un de ses thèmes favoris, comme en témoigne son engagement aux côtés de Monique et Patrick Scheyder, dans les spectacles de « musique au jardin » associant des concerts et des lectures de textes.
L’action militante restait également très présente dans les derniers mois de la vie de l’ancien premier adjoint de Jean-Marie Rausch à la ville de Metz, entré en politique comme secrétaire particulier de Robert Schuman : fin novembre, une conférence sur les enjeux de la COP 21 l’avait encore démontré à Strasbourg. En octobre dernier, Jean-Marie Pelt avait parrainé la création de la fédération internationale des arbres, née à Pantin (Seine-Saint-Denis). Le président de l’IEE ne manquait pas une occasion de dénoncer les attaques contre la biodiversité : « Partout où nous le pouvons, nous taillons des croupières aux néonicotinoïdes, connues à travers le fameux Gaucho comme responsables de la disparition de nombreuses abeilles », nous rappelait-il.
Ma Chérie Fille, j’ai trouvé ce paragraphe intéressant suite à ton article; cet illustre personnage qui a oeuvré comme Toi à dénoncer notre système que seul Dieu peut arrêter!
Georges Bernanos à écrit « *La France contre les robots » * « On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l’on n’admet pas d’abord qu’elle est une conspiration contre toute forme de vie intérieure. » « La société des machines et la décadence des Hommes » Dans son livre, il sent ce que nous ne sentons pas.: il perçoit le malaise au delà de nos servitudes non assumées. Lui sait que la mécanisation qui va croissante, « l’ère moderne » comme on l’appelle, fait le nid d’un désastre civilisationnel : »La civilisation des machines est celle de la quantité opposée à celle de la qualité »assène-t-il, et prévient dans la foulée: « * je prédis que la multiplication des machines développera d’une manière presque inimaginable l’esprit de cupidité. »* *Georges Bernanos contre la surveillance de masse:* » il y a 20ans , le petit bourgeois français refusait de laisser prendre ses empreintes digitales; formalité jusqu’alors réservée aux forçats » » ce n’était pas ses doigts qu’il craigniat de salir, c’était sa dignité, c’était son âme. » Tout laisse à penser que l’homme, devenu le réceptacle d’un conformisme institutionnalisé et mécanié, s’en va devenir un doux agneau dans un système qui prétend faire son bonheur malgré lui. Dès lors, le respect dûment réservé à la vie privée s’amenuise., l’autorité devient gardienne du temple!.
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